2016 06 19 Compostelle : Saint Christophe sur Dolaizon

Bonjour à tous,

Je sus coincé depuis deux jours, presque 24 heures sur 24 à cause de la pluie dans mon camping-car à Saint Christophe sur Dolaizon.

Donc peu de rencontre et pas de photo.

Mais, Mais, Mais ...

Ce qui est génial à Saint Christophe sur Dolaizon, c'est qu'il n'y a pas de mouche et combiné à la pluie, cela me laisse du temps.

j'en profite donc pour vous faire part de ma profonde réflexion au sujet des mouches.

Sujet qui me tiens particulièrement à coeur, puisqu'il va falloir que je les affrontent encore en redescendant le chemin de compostelle.

Parce que il faut que je vous dise, j'ai du mal à faire correspondre ma devise préférée :

" il n'y a qu'une chose importante à faire quand on se lève le matin, c'est d'être heureux ",

avec la cohabitation d'une mouche.

Plus d'une mouche, là, c'est plus de la colocation, c'est une ingérence sur mon territoire minimum vital.
Avec une seule mouche, éventuellement, et je dis bien éventuellement, je tolère.
je suis pas non plus un assassin.

Donc une et une seule mouche et tant que je ne sers pas de piste d'atterrissage, je peux supporter la vie à deux.
Au delà, je sors l'arsenal, et c'est la guerre sans faire prisonnières.

Et je suis outillé.

Premièrement, le torchon.
Outil basic et terriblement efficace. un bout du torchon dans une main, l'autre bout dans l'autre main. On tend le plus possible et on lâche d'un seul coup. ça doit partir comme un élastique. L'avantage, c'est que ça fonctionne dans tout les sens. De bas en haut, de haut en bas, en diagonale etc...
par contre, faut avoir de l'espace et sans paraître faut avoir une bonne musculature des épaules.

Si je suis au rétréci, seconde technique : Le majeur en opposition au pouce.
Alors là, Précision avant tout et l'approche est primordiale, car je ne suis qu'à quelques centimètres, et il faut que la mouche soit dans le rayon de déploiement circulaire du major.
j'espère que vous suivez et que vous visionnez bien la situation.
Et là, relâchement du pouce et détente du major et ça part comme un coup de fusil.

Et puis troisième technique : La patte de chat. Du professionnalisme, je dirais même du grand art.
Il s'agit d'attraper la mouche en plein vol.
Et là, il faut des heures d’entraînement pour réussir ce coup de très haut niveau.
Sans compter que quand elle est prisonnière dans le creux de la main bien fermée, la bougresse est encore vivante. Il faut se concentrer sur l’intérieur de la main, sentir ou ça bouge et finir de l'écraser.

Maintenant la psychologie de la mouche qui sert surtout dans la technique numéro deux.
Je crois qu'au fil du temps, il y a une sorte de symbiose qui s'installe.
C'est surtout lors de l'approche que c'est important.
Il faut voir la bête, lorsqu'elle m'a repéré et qu'elle s'aplatit sur ses pattes, prête à s'envoler ou qu'elle se déplace juste de quelques centimètres pour se mettre hors de portée. 
Je sens bien que je suis en difficulté aussi bien physiquement que moralement.

Mais je suis moi aussi en état de grande concentration et je me laisse pas si facilement impressionner.
Je réfléchi, j'étudie les possibilités, les plans de rapprochement, je sens que la distance se rétrécie, elle redevient à portée et si elle n'a pas réagi, je lance l'offensive et PAF !!!
Même pas un dixième de seconde et tout est fini.

La tension se relâche, les muscles se détendent.
Et puis, La vision de son corps cabossé, les ailes souvent abîmées.
Il faut la ramasser et la mettre doucement dans une poubelle.
le duel est fini.

Je vous le dit tout comme je le pense. 
Chasseur de mouche, c'est un métier.

Ne croyez pas que je suis un sauvage.
j'aimerai admirer une mouche comme je le fais avec les papillons, mais il y a une sorte d’incompatibilité.

Bon, j’espère que ces quelques mots sur ma relation avec les mouches vous feront sourire,

et je vous souhaite une bonne soirée.

P.S.

Toutes personnes qui possèderait des renseignements complémentaires sur les mouches, ont la possibilité de nous les faire partager en utilisant les commentaires situés en bas de ce message.

Le Randologiste

Et pour ceux qui voudrais me suivre, il faut penser à laisser vôtre adresse mail sur la newsletter.

Vous pouvez aussi laisser des commentaires et partager ce blog avec vos amis.